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Sophie Chatel lance son intiative « Pour un Pontiac vert et prospère »

Sophie Chatel lance son intiative « Pour un Pontiac vert et prospère »

24 novembre 2021 à 12:00 am

Mise à jour le 13 septembre 2022 à 3:49 pm

La députée fédérale de Pontiac, Sophie Chatel, présente les bases de son initiative « Pour un Pontiac vert et prospère ». Mme Chatel dit profiter de la rentrée parlementaire à Ottawa pour lancer son initiative qui vise à développer pour les municipalités de la circonscription une réponse collective aux défis d’aujourd’hui : la lutte contre les changements climatiques, la relance économique post-pandémique et l’atteinte de l’objectif net zéro d’ici 2050. Cet outil de planification stratégique vise à rendre les défis à venir plus concrets et à donner aux communautés locales les outils dont elles ont besoin pour faire la transition vers une prospérité durable.

« La raison première de mon implication en politique, c’est d’assurer un environnement sain pour les générations à venir en incorporant la lutte contre les changements climatiques dans l’ensemble des décisions gouvernementales, tant au niveau fédéral que municipal. Les résidents de Pontiac le savent : les phénomènes météorologiques extrêmes s’intensifient et deviennent de plus en plus fréquents. Nous devons travailler ensemble et mettre nos forces en commun pour remodeler notre économie afin de bâtir un Pontiac vert et prospère pour nos enfants. », explique la députée Sophie Chatel.

L’initiative d’un « Pontiac vert et prospère » propose une approche en trois volets. Premièrement, un processus de consultation à l’échelle régionale réunissant les principaux acteurs pour discuter des risques et des opportunités relatifs à l’objectif net zéro. Deuxièmement, des groupes de travail stratégiques afin de traduire les discussions locales en propositions concrètes et d’identifier des projets pouvant le mieux s’adapter aux réalités locales du Pontiac. Enfin, un « livre vert » résumant nos discussions et nos découvertes qui pourra servir de guide pratique à nos dirigeants locaux dans la rédaction de leurs plans intégrés pour mettre leurs communautés sur la voie du net zéro, tout en saisissant les opportunités de croissance et en assurant le bien-être de tous.

« La solution pour sortir gagnant d’une transition économique est d’aligner les politiques actuelles sur les tendances qui vont remodeler la société, l’économie et notre environnement. Les dirigeants locaux sont les mieux placés pour identifier les principaux risques et opportunités et répondre aux menaces et opportunités émergentes. Un cadre stratégique pourrait concentrer nos efforts, nous permettant de partager les meilleures pratiques et de mettre en commun nos ressources pour en tirer un avantage mutuel. », conclut la députée Chatel.

Voici le document synthèse de l’initiative de la députée de Pontiac Sophie Chatel.

Pour un Pontiac vert et prospère

Les inondations extrêmes en Colombie-Britannique font suite aux catastrophes naturelles que nos communautés ont subies. Bien que les Canadiens reconnaissent que les changements climatiques constituent une menace, peu de collectivités sont préparées à la transition vers un avenir à faible émission de carbone. Nous devons agir, mais de quelle manière ? L’initiative pour un Pontiac vert et prospère vise à développer une réponse intégrée et collective au défi de notre temps. Plus précisément, elle préconise que les acteurs locaux développent une stratégie coordonnée pour relever les défis simultanés des changements climatiques, de la relance économique post-pandémique et de l’objectif net zéro d’ici 2050. Une stratégie à l’échelle de la circonscription peut rendre les défis à venir plus concrets et donner les outils nécessaires aux communautés locales pour faire la transition vers une prospérité durable. Alors que les défis auxquels nous sommes confrontés sont grands, nos communautés sont fortes, résilientes et créatives. Ensemble, nous pouvons construire un avenir meilleur !

Pourquoi une planification stratégique pour une circonscription ?

Certains pourraient s’interroger sur la rédaction d’une planification stratégique propre à une circonscription fédérale. Une circonscription n’est pas une juridiction ; elle n’a pas de pouvoirs officiels, de fonds à débourser ou de responsabilités. Cependant, le devoir fondamental d’un député est de servir ses électeurs. Le processus de création de ce cadre stratégique ne doit pas empiéter sur les compétences établies. Au contraire, la grande force de Pontiac est le haut calibre de ses élus, l’ingéniosité des entrepreneurs régionaux et l’engagement de ses citoyens. Mais dans une circonscription qui comprend plus de quarante municipalités, un député peut mobiliser les acteurs locaux pour relever le défi du « zéro émission nette » ; aider les juridictions à coordonner leurs politiques ; faire appel à l’expertise et aux ressources fédérales, provinciales et régionales pour accroître la capacité des collectivités éloignées à élaborer des plans stratégiques plus intégrés. Le député peut également plaider pour des réformes des programmes fédéraux qui réduisent les formalités administratives inutiles et garantissent le processus d’investissement public pour stimuler l’innovation.

Les phénomènes météorologiques extrêmes s’intensifient et deviennent de plus en plus fréquents. Les experts considèrent que l’année 2030 représentera un moment décisif où un ensemble de nouvelles technologies formeront la base de l’économie verte de demain. Pour mettre le Pontiac sur la voie de la prospérité durable, on se doit de donner aux communautés locales le pouvoir d’élaborer des plans de développement intégrés qui correspondent mieux aux dimensions sociales, écologiques et économiques de l’avenir. L’élaboration d’un cadre stratégique offrira aux MRC et aux collectivités locales l’occasion de réorganiser leurs plans directeurs à 25 ans.

Cette initiative propose une approche en trois volets pour conduire nos communautés vers la prospérité. Premièrement, un processus de consultation à l’échelle régionale pourrait réunir les principaux acteurs pour discuter des risques et des opportunités relatifs à l’objectif net zéro.

Deuxièmement, des groupes de travail stratégiques pourraient traduire les discussions locales en propositions concrètes. De nombreux projets innovants existent déjà au Québec et sur la scène mondiale. Les groupes de travail pourraient identifier quels projets pourraient le mieux s’adapter aux réalités locales du Pontiac.

Troisièmement, un « livre vert » pourrait résumer nos discussions et nos découvertes et servir de guide pratique à nos dirigeants locaux dans la rédaction de leurs plans intégrés pour mettre leurs communautés sur la voie du Net zéro, tout en saisissant les opportunités de croissance et en assurant le bien-être de tous. Ce livre vert sera aussi la voix des citoyens et leaders locaux sur les grands enjeux de Pontiac porté au Parlement du Canada. Bien que les défis auxquels nous faisons face soient importants, nos communautés sont fortes, résilientes et créatives. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir meilleur !

Les changements climatiques ont déjà des impacts sur nos communautés

Au cours de la dernière décennie, les gestionnaires municipaux ont dû faire face à l’impact corrosif des changements climatiques sur les parcs, les bâtiments et les infrastructures publiques locales. Compte tenu de l’accélération de l’augmentation du carbone atmosphérique, les choses ne s’amélioreront pas de sitôt. Les incendies de forêt dévastateurs deviendront plus fréquents, les vagues de chaleur mortelles s’intensifieront et les espèces envahissantes comme la spongieuse, les algues bleues et les larves feront des ravages dans les environnements locaux. Les « tempêtes du siècle » récurrentes augmenteront les dommages matériels et provoqueront des défaillances catastrophiques des infrastructures, comme ce fut le cas lors des inondations de 2019.

La prospérité du Canada est inextricablement liée aux combustibles fossiles. Après la Seconde Guerre mondiale, le pétrole a supplanté le charbon comme source principale d’énergie. Le pétrole bon marché a ainsi alimenté une reprise économique d’après-guerre qui a permis le développement d’un filet de sécurité sociale et un accès universel aux soins de santé, au logement et à l’éducation publique. Le complexe pétro-industriel est si profondément ancré, non seulement dans notre économie, mais aussi dans la façon dont nos villes sont construites, dans les rouages du gouvernement et dans notre mode de vie. Mais les Canadiens comprennent aussi que les combustibles fossiles ont endommagé les systèmes vivants de la planète. La préoccupation dans l’esprit de plusieurs est la suivante : comment pouvons-nous décarboniser notre économie sans sacrifier notre prospérité ?

Heureusement, nous sommes à l’aube d’une révolution technologique environnementale majeure qui pourrait accélérer considérablement la productivité et même relever le niveau de vie des Canadiens dans la décennie à venir. On estime qu’au moins 80 % des technologies dont nous avons besoin pour atteindre notre objectif de zéro émission nette d’ici 2050 existent déjà. Le défi « vert » est donc avant tout un défi de politique (globale, nationale, régionale) et de mise en œuvre. Dans les communautés du Québec, divers projets pilotes verts sont en cours de déploiement et de nombreuses solutions innovantes existent déjà. Pour les dirigeants locaux, la planification stratégique est quelque chose de familier, même si l’ampleur du défi actuel est unique en son genre. Comme maîtres des dossiers locaux, ils connaissent intimement leurs communautés et sont les mieux placés pour innover et maximiser les programmes gouvernementaux de financement pour réaliser des projets locaux marquants, accélérant du coup le processus de décarbonisation de l’économie. Pour les communautés rurales, la transition de notre économie vers une économie zéro émission nette, l’amélioration de la résilience des infrastructures et l’exploitation des technologies de pointe nécessiteront une vision cohérente, une stratégie multidimensionnelle et un leadership fort.

Bien que les entrepreneurs locaux aient fait preuve de résilience tout au long d’une pandémie mondiale, ils sont également confrontés à de nombreux obstacles relatifs à l’accès à la main-d’œuvre qualifiée, à la technologie critique et aux marchés financiers qui seront nécessaires pour aligner leurs entreprises sur l’avenir post-carbone. Comme mentionné plus haut, l’année 2030 se dessine comme un moment critique où l’économie mondiale passera de la dépendance au carbone à un modèle plus durable. Les gagnants de l’économie du futur seront ceux qui se seront préparés à cette transition et qui ont prudemment investi dans les nouvelles technologies. Bien que les dirigeants locaux n’aient pas de boule de cristal, bon nombre des tendances qui refaçonnent l’économie mondiale sont connues. Cela nous permet de prévoir que l’économie verte s’articulera autour des technologies numériques, de l’électrification, des communautés plus denses, de la conception de villes intelligentes, de chaînes de production plus localisées et de formes d’agriculture plus durables. La prospérité de Pontiac dépend de ce que nous faisons maintenant. Soit nous alignons nos communautés et nos entreprises sur les tendances futures, soit nous risquons d’arriver en fin de peloton.

Une mise en œuvre qui doit répondre aux menaces et aux opportunités
La solution pour sortir gagnant d’une transition économique est d’aligner les politiques actuelles sur les tendances qui vont remodeler la société, l’économie et notre environnement. Mais l’histoire montre que de nombreuses initiatives politiques meurent au feuilleton, faute d’avoir obtenu l’adhésion de la population locale. Une mise en œuvre réussie reconnaît que les dirigeants locaux sont les mieux placés pour identifier les principaux risques et opportunités et répondre aux menaces et opportunités émergentes. En imaginant l’avenir et en élaborant des plans stratégiques, les dirigeants locaux devront négocier huit défis et risques clés :

1. Décarbonisation des entreprises locales : L’adoption de technologies plus propres et de méthodes moins intensives sera coûteuse et exigera des entrepreneurs locaux qu’ils innovent, puisent dans les capitaux d’investissement et fassent appel à une main-d’œuvre qualifiée pour réorganiser leur entreprise.

2. Logement abordable : Sans logements abordables à court terme, les entrepreneurs des communautés rurales ne seront pas en mesure d’attirer des travailleurs, de développer leurs activités ou de réorganiser leurs entreprises.

3. Réconciliation avec les communautés autochtones : Les communautés autochtones sont confrontées à des obstacles qui se chevauchent et qui empêchent leur acclimatation à l’économie post-carbone. Comment peuvent-elles participer à la planification régionale et bénéficier de flux de financement unique ? Comment lier réconciliation et décarbonisation ?

4. Perturbation de la chaîne d’approvisionnement : La hausse des coûts liée aux perturbations de la COVID-19 ainsi que les problèmes structurels de l’alimentation industrielle et des chaînes de production risquent de perturber les plans stratégiques locaux.

5. Insécurité alimentaire : La plupart des aliments que nous consommons proviennent de fermes situées à des milliers de kilomètres. La hausse des prix est un signe avant-coureur que ce système de production alimentaire industrielle, fondé sur des terres arables et de l’eau douce limitée, est vulnérable aux chocs climatiques.

6. Capacité insuffisante : Divers mandats réglementaires fédéraux et provinciaux sont susceptibles d’accroître le fardeau des petites communautés et, sans amélioration des ressources financières ou des capacités, elles peuvent avoir du mal à mettre en œuvre des politiques novatrices.

7. Accès au financement : Les propriétaires locaux, les entrepreneurs et les administrations municipales peuvent avoir du mal à accéder au financement de la transition écologique parce que ces programmes ne sont pas assez transparents ou que le processus de demande de ces fonds est trop onéreux et complexe.

8. Contrecoup populiste : Sans consultation adéquate ni programmes de reconversion suffisamment rigoureux, les politiques environnementales pourraient subir un contrecoup populiste.

Heureusement, notre circonscription voit déjà briller plusieurs initiatives : des entrepreneurs, des fonctionnaires visionnaires, des étudiants ambitieux et des experts de renommée mondiale qui trouvent déjà des solutions aux problèmes complexes de l’avenir. Nous n’avons pas besoin de réinventer la roue. Nous sommes entourés d’idées, de programmes et de politiques novateurs. Un cadre stratégique pourrait concentrer nos efforts, nous permettant de partager les meilleures pratiques et de mettre en commun nos ressources pour en tirer un avantage mutuel.

Un cadre inclusif pour une prospérité collective
Pour des circonscriptions comme celle de Pontiac, l’importance d’adopter un cadre inclusif pour la prospérité collective est d’autant plus grande que la circonscription compte plusieurs communautés marginalisées, deux communautés autochtones, une population vieillissante, de nombreux secteurs économiques liés à l’utilisation intensive de combustibles fossiles et un nombre disproportionné de citoyens vivant près du seuil de pauvreté. En l’absence d’un plan concret pour compenser les coûts initiaux élevés de la décarbonisation ou d’une stratégie politique cohérente pour adapter les entreprises et les institutions locales, les politiques climatiques pourraient amplifier les disparités actuelles et déclencher des manifestations citoyennes qui pourraient paralyser la réforme structurelle, voire l’arrêter sur le champ.

La « prospérité verte » représente un concept-cadre nécessaire pour construire un consensus politique durable. Nos stratégies de lutte contre les changements climatiques et la décarbonisation de l’économie nécessiteront également des politiques qui s’attaquent à la précarité économique et aux injustices historiques. La prospérité verte doit de plus prendre en compte le contexte actuel : la vulnérabilité de nos infrastructures ; l’inefficacité du transport interrégional ; l’étalement urbain ; les pénuries de main-d’œuvre ; une pénurie de logements ; l’insécurité alimentaire ; et les effets persistants de la pandémie sur le secteur du tourisme.

L’objectif d’un « cadre stratégique » pour un Pontiac vert et prospère est donc d’unir les gens de nos communautés, tout en identifiant les problèmes les plus importants et en catalysant le processus d’élaboration d’une feuille de route pour un avenir meilleur. Bâtir un Pontiac vert et prospère nous obligera à protéger nos bassins versants et cours d’eau, préserver la faune, mettre en valeur et protéger le parc de la Gatineau, reboiser et capturer le carbone, ainsi que formuler des plans intégrés d’intervention en cas de catastrophe climatique. Toutes nos communautés bénéficieront d’un plan intégré pour protéger notre patrimoine collectif.

Pour conclure
L’initiative pour un Pontiac vert et prospère cherche à décrire les défis et les opportunités à venir pour nos citoyens, entreprises et communautés. Notre circonscription comprend diverses collectivités. Représentant tous les électeurs, la députée a un point de vue unique sur la façon dont les défis écologiques, économiques et sociaux de l’avenir se croisent. L’objectif de cette initiative est de mobiliser les intervenants et de donner aux collectivités les moyens de mieux atténuer les risques, de saisir les occasions de croissance, d’exploiter efficacement le financement provincial et fédéral et de collaborer entre les juridictions. La prospérité verte représente un concept auquel nous pouvons tous nous rallier.

Il souligne notre engagement à l’échelle de la circonscription qu’aucun citoyen ne peut être laissé pour compte. Même si les défis sont grands, si nous travaillons ensemble et mettons nos forces en commun, nous pouvons remodeler notre économie pour bâtir un Pontiac prospère pour nos enfants.


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