Rapides-des-Joachims cherche à régler leur problème interprovincial d’accès aux soins de santé
Rapides-des-Joachims cherche à régler leur problème interprovincial d’accès aux soins de santé
La lointaine municipalité de Rapides-des-Joachims se retrouve dans une situation précaire. Située au nord-ouest du reste de la MRC de Pontiac, la petite communauté d’environ 150 résidents n’est accessible que du côté ontarien de la rivière. Dû à des ententes signées de longue date, la municipalité est desservie par des ambulances de l’Ontario, et les résidents qui sont pour la plupart vieillissants reçoivent régulièrement des soins de santé dans les hôpitaux de Deep River et de Pembroke. Cependant, la municipalité fait face à de nombreuses complications liées à l’isolement de la communauté au reste du Québec. Le conseil de la MRC de Pontiac a adopté une résolution lors de sa réunion du mois d’août en faveur d’une résolution municipale visant à améliorer l’accès aux services transfrontaliers.
La mairesse de Rapides-des-Joachims, Lucie Rivet Paquette a expliqué qu’ils cherchaient à former une entente interprovinciale pour les patients nécessitant des séjours plus longs à l’hôpital, comme ceux qui se remettent d’une récente chirurgie. Elle a dit que ces patients sont envoyés dans les établissements les plus proches au Québec, généralement l’Hôpital Pontiac à Shawville, qui est beaucoup plus éloigné que les deux hôpitaux de l’Ontario que les résidents fréquentent d’habitude.
Le CISSSO maintient un CLSC ouvert dans la municipalité, avec une secrétaire présente une demi-journée quatre fois par semaine. Une infirmière vient aussi une fois ou plus par semaine selon les besoins. La représentante du CISSSO dans le Pontiac, Nicole Boucher Larivière a expliqué à CHIP 101,9 que même avec un minimum de service offert, le CLSC était difficile à maintenir à cause de la pénurie de main-d’œuvre ainsi que la longue distance à parcourir pour se rendre à la municipalité de Rapides.
L’approvisionnement en médicament est un autre sujet de préoccupation pour les résidents. Alors que certains doivent payer des prix plus élevés de leur poche pour utiliser des pharmacies plus proches en Ontario, beaucoup choisissent de conduire jusqu’à la pharmacie la plus proche du côté québécois, située à Mansfield, un aller-retour de minimum 3 heures de voiture. Madame Rivet Paquette a déclaré qu’ils envisageraient différentes stratégies pour mieux servir les résidents.
Mme Boucher Larivière a convenu que l’accès aux médicaments est un gros problème pour les résidents. Elle a ajouté qu’elle devait assister à une rencontre communautaire à Rapides-des-Joachims plus tard ce mois-ci où elle consultera les résidents de la municipalité au sujet de leurs préoccupations.