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La situation du sous-financement en Outaouais se poursuit selon Équité Outaouais

La situation du sous-financement en Outaouais se poursuit selon Équité Outaouais

29 novembre 2021 à 12:00 am

Mise à jour le 13 septembre 2022 à 3:49 pm

L’Outaouais souffre encore d’un sous-financement qui a atteint un niveau critique, selon le groupe Équité Outaouais, qui a tenu une conférence de presse vendredi dernier (26 novembre). Équité Outaouais, qui est un groupe formé d’intervenants de différents domaines de l’Outaouais soucieux des iniquités de la région en matière de services de santé, d’éducation et de justice sociale, a fait cette déclaration durant cette conférence de presse. « Après avoir été ignorés dans le budget du mois de mars, les organismes de l’Outaouais et du Québec ont été laissés de côté dans la mise à jour économique du gouvernement. Le milieu communautaire est pourtant un maillon essentiel du filet social », croit le directeur général de la Table régionale des organismes communautaires autonomes de l’Outaouais (TROCAO), Daniel Cayley-Daoust.

Équité Outaouais affirme qu’en milieu urbain, le nombre de personnes et de familles outaouaises en situation d’itinérance ne cesse d’augmenter à cause du peu d’investissements visant à augmenter le parc de logements à prix modique. « Le prix des loyers augmente, les “rénovictions” font rage, les programmes de soutien au logement arrivent au compte-goutte », renchérit la directrice du Gîte Ami, Lise Paradis.

En matière de soins de santé et de services sociaux, l’Outaouais se retrouve aujourd’hui à la croisée des chemins : l’annonce de l’ajout d’un nouvel hôpital à Gatineau est l’occasion de repenser et de remodeler l’offre de services alors que la pandémie a mis en exergue de vieux problèmes régionaux qui nous forcent à envisager autrement la gestion de nos services de santé. « En matière d’équité, le réseau de la santé en Outaouais passe à côté de sa mission », a déclaré le président d’Action Santé Outaouais, Denis Marcheterre. « Le sous-financement des services publics en Outaouais apporte de graves conséquences : problème de main-d’œuvre de nos salles d’urgence, débordement des hôpitaux (urgence de construire le nouvel hôpital), exode des soins de santé vers l’Ontario (il faut viser le rapatriement) », soutient le médecin de famille, Gilles Aubé.

En éducation, Équité Outaouais croit que les plus grands défis régionaux sont les mêmes : la carte des programmes offerts à la population est en déficit comparativement à des régions semblables. Ainsi, près de 2500 étudiants doivent s’exiler pour obtenir un DEP qui leur convient. Au collégial, la déperdition est sensiblement la même. Au niveau universitaire, ce n’est pas moins de 7500 étudiants qui quittent la région, entre autres par manque de places. « Plus d’espace pour plus de programmes, c’est la clé du développement de l’éducation en Outaouais », affirme Christian Bernier, président du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de l’Outaouais.

Dans le domaine patrimonial, l’Outaouais ne reçoit que 2,52 $ par habitant. De ce point de vue, notre région est de loin la plus désavantagée au Québec. « Il ne faut pas s’étonner que notre région soit la seule à ne pas avoir de musée régional », Jean-Pierre Deslauriers, professeur retraité de l’UQO. « En 2019-2020, les dépenses moyennes par habitant du gouvernement du Québec dans les régions comparables à l’Outaouais sont 9 fois plus élevées en ce qui concerne les arts de la scène, 7 fois plus élevées en cinéma, 4 fois plus élevées pour les livres et périodiques, 2,5 fois plus élevées pour le patrimoine, les institutions muséales et les archives et 1,8 fois plus élevées pour les bibliothèques », a affirmé la présidente de Culture Outaouais, Céline de Guise.

Pour obtenir plus d’informations sur Équité Outaouais, visitez le site Internet disponible ici.


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